RD-Congo: Jean-Marc Kabund destitué et radié du parti présidentiel UDPS

RD-Congo: Jean-Marc Kabund destitué et radié du parti présidentiel UDPS

Jean-Marc Kabund, président intérimaire de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), a été destitué de ses fonctions et exclu définitivement du parti. La décision a été prise samedi 29 janvier par la Convention démocratique du Parti (CDP), qui a enfin tranché sur le dossier disciplinaire de Jean-Marc Kabund, sous examen depuis quelques jours.  

Le parti présidentiel en République démocratique du Congo a destitué et exclu son président Jean-Marc Kabund qui assure l’intérim du Président Félix Tshisekedi depuis son accession au pouvoir en 2019.

La destitution et l’exclusion de Jean-Marc Kabund interviennent deux semaines après que ce dernier ait annoncé sa démission de ses fonctions de premier vice-président de l’Assemblée nationale.

“Vu la gravité des manquements mis à sa charge, la commission nationale de discipline prend les sentences suivantes : déchéance de M. Jean-Marc Kabund, de toutes ses fonctions au sein de l’UDPS Tshisekedi”, souligne la décision de la commission de discipline du parti.

Kabund est accusé d’escroquerie “par la vente des cartes, acte de corruption et d’extorsion dans les nominations aux postes de l’État, violences physiques et verbales sur les combattants” et de n’avoir pas répondu aux convocations de la commission de discipline.

Il est également mis à sa charge la “supercherie politique en s’autoproclamant informateur lors de la coalition FCC-CACH et de l’agression répétée contre les éléments de la garde républicaine”.

Kabund avait annoncé sa démission via son compte Twitter mais peine à la formaliser devant l’Assemblée nationale. Il a été désavoué par les élus de son camp et d’autres instances au sein de la coalition gouvernementale, l’union sacrée qui regroupe des dissidents du camp de l’ancien président Joseph Kabila, des membres de l’ancienne opposition et des partisans de Tshisekedi.

Le Président entend briguer un second mandat, mais ses opposants l’accusent d’avoir pris le contrôle de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) et de la cour constitutionnelle.

(Bakolokongo avec Agences)