Frappes américaines: les défenses antiaériennes syriennes seront « renforcées » par la Russie
Les défenses antiaériennes de l’armée syrienne seront « renforcées » à la suite des frappes américaines contre la base syrienne d’al-Chaayrate, a annoncé vendredi le porte-parole de l’armée russe.
« Afin de protéger les infrastructures syriennes les plus sensibles, une série de mesures seront prises au plus vite pour renforcer et améliorer l’efficacité du système de défense antiaérienne des forces armées syriennes », a déclaré à la presse le porte-parole de l’armée russe Igor Konachenkov.
Seuls 23 missiles américains ont atteint la base d’al-Chaayrate, a-t-il par ailleurs affirmé alors que le Pentagone a annoncé que 59 missiles avaient été tirés.
Ces tirs ont été préparés « bien avant les événements d’aujourd’hui », a encore dénoncé M. Konachenkov.
« L’administration des Etats-Unis a changé mais sa façon de faire la guerre reste inchangée depuis le temps des bombardements en Yougoslavie, en Irak et en Libye », a accusé le porte-parole de l’armée russe.
M. Konachenkov a également confirmé la suspension de l’accord avec Washington sur la prévention des incidents aériens en Syrie, annoncée plus tôt par le ministère russe des Affaires étrangères.
La base d’al-Chaayrate, dans la province de Homs (centre), a été frappée vers 00h40 GMT par 59 missiles Tomahawk tirés depuis les navires américains USS Porter et USS Ross qui se trouvent en Méditerranée, ont précisé des responsables à Washington.
Le président russe Vladimir Poutine, dont le pays est avec l’Iran le principal allié du président syrien Bachar al-Assad, « considère les frappes américaines contre la Syrie comme une agression contre un Etat souverain », a déclaré le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov.
Le Kremlin estime également que « cette action de Washington cause un préjudice considérable aux relations russo-américaines, qui sont déjà dans un état lamentable ».
Les frappes américaines interviennent après une attaque chimique présumée sur la localité de Khan Cheikhoun, dans la province d’Idleb, imputée au régime syrien par Washington, ce que dément Damas.
Avec Afp