RDC: un pays au bord de l’implosion

RDC: un pays au bord de l’implosion

kin_implosion_1En République Démocratique du Congo, l’opposition demande au président Joseph Kabila de quitter le pouvoir le 19 décembre, veille de la fin de son mandat. Réunis devant les bureaux de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), les violences se multipliaient ce lundi matin. De nombreux observateurs s’inquiètent de la situation du pays, malade de sa violence et de ses institutions.

« Kabila dégage ! », « Kabila doit partir ! » Les cris des jeunes manifestants sont explicites. La suite des événements est immuable sur le boulevard Lumumba, grande artère du centre de la capitale de la République démocratique du Congo. Jets de pierres et ripostes policières. Gaz lacrymogènes et, régulièrement, tirs à balles réelles sur les manifestants. La manifestation avait pourtant obtenu le feu vert des autorités.

Sur les réseaux sociaux circulent un grand nombre d’images relatives à ces violences. Impossible d’affirmer avec exactitude la véracité de ces documents.

Réuni autour de Etienne Tshisekedi, un Rassemblement des principaux partis d’opposition a appelé à manifester ce lundi dans toute la RDC, pour signifier à Joseph Kabila son préavis, trois mois avant l’expiration de son mandat, le 20 décembre, et exiger la convocation de la présidentielle censée avoir lieu avant cette date.

Les manifestants ont mis le feu à une affiche montrant un portrait géant du président appelant au dialogue pour surmonter la crise politique que traverse le pays depuis sa réélection contestée en novembre 2011.

L’ONG Human Rights Watch s’inquiète du regain de violence dans un rapport publié le 18 septembre :  » La répression gouvernementale a connu une forte hausse dans les jours menant aux manifestations projetées. Dans la capitale, Kinshasa, au moins une dizaine des jeunes activistes pro-démocratie ont été arrêtés après une réunion tenue le 15 septembre sur la non-violence, la paix, et le respect de la constitution. Ils sont détenus par l’agence nationale de renseignements, sans inculpation et sans accès à leurs familles ou à des avocats. »

 » Les décisions que le président Kabila et son gouvernement vont prendre dans les prochaines semaines peuvent faire toute la différence pour l’avenir de la RD Congo « , estime l’ONG. Cependant, les autorités congolaises se sont déclarées surprises par des accusations de « répression systématique  » portées contre elle par Amnesty International.

Avec TV5Monde

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