RDC: un camp de déplacés part en fumée dans le Tanganyika

RDC: un camp de déplacés part en fumée dans le Tanganyika

Un violent incendie a ravagé ce mercredi 9 août un camp de personnes déplacées dans la province de Taganyika, dans l’est de la République démocratique du Congo. Les trois-quarts du site ont été détruits. Les causes du sinistre sont encore inconnues.

« On ne sait pas d’où est parti le feu, comment et pourquoi. Mais plus de 75% des maisons, des huttes qui étaient dans le site sont parties en fumée », rapporte Yvon Edoumou, responsable de l’information publique du bureau de la Coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA), joint par RFI. Suite à cet incendire, ce sont quelque 25 000 personnes qui se retrouvent de fait sans abri, sur les 27 000 personnes déplacées que comptait le site de Kalemie avant l’incendie.

Le camp vidé de ses habitants

Pris de panique, la majorité des habitants du camp de Kalemie ont quitté le site en l’espace de quelques heures. Certains ont trouvé refuge dans « d’autres sites de personnes déplacées, toujours dans les environs de la ville de Kalemie ». D’autres « qui ont peut-être un peu plus de chance, ont pu trouver un abri auprès d’un membre de la famille ou bien d’une bonne âme prête à (le) recevoir », espère Yvon Edoumou.

Le porte-parole du bureau de la Coordination des affaires humanitaires des Nations unies insiste également sur le fait que « ce n’est pas la première fois que l’on a ce type d’incendie dans des sites: début juillet, on a eu aussi un incendie ». Le sinistre avait alors touché 12 000 personnes déplacées.

Violences récurrentes

En janvier dernier, le nombre de personnes déplacés dans la seule province du Tanganyika était estimé à 400 000 par le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU. Le conflit qui secoue le Tanganyika entre Pygmées twas et Bantous de l’ethnie Lubas a été l’un des facteurs aggravant de la crise dans cette région.

Un accord de non agression a été signé à l’issue d’un forum de la paix organisé en février dernier à Kalemie, mais la province reste toujours le théâtre d’affrontements meurtriers. Vendredi 4 août, cinquante personnes ont été tuées à une quarantaine de kilomètres de Kalemie, selon des organisations de la société civile.

Rfi