RDC: la résidence de Joseph Olengankoy attaquée à Kinshasa

RDC: la résidence de Joseph Olengankoy attaquée à Kinshasa
Joseph Olengankoy

La résidence de Joseph Olengankoy, situé dans la commune de Ngaliema (ouest de Kinshasa) a été attaquée, a rapporté lundi une journaliste de l’AFP. Ce haut responsable politique congolais est engagé dans le processus électoral très controversé en République démocratique du Congo où le climat politique est très tendu.

Une vingtaine de traces des balles étaient visibles sur le portail vert et le mur blanc de la clôture de la résidence de Joseph Olengankoy, situé dans la commune de Ngaliema (ouest de Kinshasa).

« Vers 02h00 (01h00 GMT), plus de sept personnes en tenue civile et cagoulées ont attaqué pendant environ 30 minutes la résidence » de M. Olengankoy, a déclaré à l’AFP un de ses partisans qui participe à la garde de la résidence. Les assaillants n’ont pas réussi à démolir le portail et sont repartis dans deux véhicules avant l’arrivé des policiers, alors que l’épouse et les enfants de M. Olengankoy étaient dans la résidence, a-t-il ajouté.

« La police est descendue sur place pour faire le constat, une enquête est ouverte pour comprendre ce qui s’est passé et qui sont ces assaillants », a déclaré à l’AFP le colonel Pierrot-Rombaut Mwanamputu, porte-parole de la police.

M. Olengankoy est un dissident du Rassemblement de l’opposition, nommé en juillet président du Conseil national de suivi de l’accord (CNSA) pouvoir/opposition du 31 décembre 2016 en vue de sortir la RDC de la crise née du maintien au pouvoir du président Joseph Kabila.

Il n’a pas été possible dans l’immédiat de joindre M. Olengankoy.

Cette attaque a eu lieu alors que se tient à Kinshasa une réunion d’évaluation (gouvernement-commission électorale-CNSA) du processus électoral en RDC.

La semaine dernière, la tension est montée dans le pays après que le président de la commission électorale eut laissé entendre qu’il n’y aurait pas de scrutin avant 2019 pour remplacer le président Joseph Kabila.

Le leader de l’opposition congolaise, Félix Tshisekedi, avait alors déclaré que M. Kabila et le président de la Commission électorale avaient « déclaré la guerre au peuple congolais ».

Le second mandat de M. Kabila a pris fin le 20 décembre 2016. La Constitution ne lui permet pas de se représenter, mais l’autorise à rester au pouvoir jusqu’à l’installation d’un président élu.

L’accord de la Saint Sylvestre prévoyait des élections au plus tard en décembre 2017, délai qu’il est désormais impossible de tenir.

Avec Afp