RDC: Joseph Kabila cherche à éviter les futures sanctions

RDC: Joseph Kabila cherche à éviter les futures sanctions

Il y a comme un petit air de printemps en République démocratique du Congo ces derniers jours. Du moins quand on y regarde de loin. Car dans les foyers congolais; le quotidien continue de se détériorer.

La campagne entreprise ces derniers jours par le pouvoir congolais est exclusivement à destination de l’étranger avec la réouverture d’internet, la libération du signal de RFI, l’avancée dans le dossier du retour de la dépouille de l’opposant Etienne Tshisekedi et, dernière petite cerise, la « fuite » du courrier de Luzolo Bambi, conseiller spécial du chef de l’Etat en matière de bonne gouvernance et de lutte contre la corruption, le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme. Une courrier « urgent » et « confidentiel » envoyé au procureur général de la République avec copie au président, au Premier ministre Tshibala mais aussi au ministre de la Justice Thambwe Mwamba (entre autres).

Dans ce courrier, Bambi annonce que ses services ont ouvert des dossiers contre « des hauts focntionnaires de l’Etat, des mandataires publics, des hommes d’affaires nationaux et étrangers, des responsables de banques commerciales ainsi que de la Banque centrale », pour « malversations financières, détournements des deniers publics, corruption, fraude fiscale et douanière » qui ont fait perdre plusieurs millions de dollars au Trésor public congolais.

Une démarche saine, s’il en est qui vise notamment des responsables de la BCDC, Rawbank, Standard Bank, Engen, Cobil, Socimex, Congo Futur et Zénith (marché de construction de sept passereles sur le Boulevard Lumumba) mais aussi côté public le DG de la RVA Abdalah Bilenge, le directeur financier de la RVA Mwamba Sabiti, l’ex-DG de l’Ogefrem Anatole Kikwa, débarqué il y a moins d’un mois et encore quelques noms.

Objectif non avoué de tous ces efforts : tenter de se (re)rendre fréquentable et tenter de détourner les nouvelles sanctions financières internationales qui devraient viser des personnes encore un peu plus proches du cercle familial. Et tant pis si pour y parvenir il faut faire tomber des anciens amis déjà au chômage ou des seconds couteaux ou même se fâcher avec quelques responsables de sociétés qui ont nourri la famille.

Parallèlement, Kinshasa tente de se rapprocher des capiatles occidentales. « Le téléphone chauffe entre Kinshasa, Paris et Bruxelles », explique un membre des affaires étrangères congolaises qui s’étonne que, dans le même temps, le minisre congolais des Affaires étrangères aille « s’asseoir à la table des Iraniens ». 

La Libre Afrique