Présidentielle en RDC: Martin Fayulu revendique la victoire avec 61% des voix et va saisir la Cour constitutionnelle

Présidentielle en RDC: Martin Fayulu revendique la victoire avec 61% des voix et va saisir la Cour constitutionnelle

L’opposant congolais Martin Fayulu, donné perdant de l’élection présidentielle, a annoncé qu’il allait saisir la Cour constitutionnelle samedi afin d’exiger le « recomptage des voix », alors que son camp revendiquait une victoire à 61%.

« Nous irons demain samedi à la Cour constitutionnelle » pour exiger « le recomptage des voix », a déclaré vendredi Martin Fayulu lors d’un meeting devant ses partisans. Le camp de M. Fayulu a par ailleurs revendiqué une victoire avec 61% des suffrages.

Human Rights Watch (HRW) donne Fayulu vainqueur

Le directeur de HRW donne Fayulu vainqueur par 47% des voix, citant un groupe de recherche
Le directeur exécutif de l’ONG de défense des droits de l’homme Human Rights Watch (HRW), Kenneth Roth, a présenté en se trompant des résultats de l’élection présidentielle du 30 décembre dernier en République démocratique du Congo (RDC) bien différents de ceux de la Commission électorale et qui donnent la victoire à l’opposant Martin Fayulu Madidi par 47% des voix – et non pas à Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo – en citant dans un second temps les chiffres d’un « important groupe de recherche » et non plus l’église catholique. « A quoi ressemble la manipulation pour l’élection présidentielle au Congo? « , indique-t-il sur Twitter, évoquant le comptage « concocté par le prés(ident Joseph) Kabila ».

M. Roth avait d’abord fait référence au comptage indépendant organisé par l’église catholique avant de corriger son tweet pour citer un « important groupe de recherche » qu’il n’a pas autrement nommé.

Ce qui lui a valu une avalanche de critiques: un internaute, Christoph Vogel, précisant qu’il s’agissait d’un sondage pré-électoral et d’autres l’accusant d’être un agent d’influence et de décrédibiliser son organisation.

Selon M. Roth, ce « comptage indépendant » donne 47% des suffrages à M. Fayulu, le candidat de la coalition d’opposition Lamuka, 24% à M. Tshisekedi, le président du parti historique d’opposition UDPS (Union pour la Démocratie et le Progrès social), et 19% à l’ex-ministre de l’Intérieur, Emmanuel Ramazani Shadary (dit ERS), le candidat du président sortant Joseph Kabila.

La Commission électorale nationale indépendante (Céni) a pour sa part déclaré jeudi M. Tshisekedi vainqueur avec 38,57% des voix, devant l’autre tête de l’opposition divisée, Martin Fayulu, avec 34,8% et 24% à M. Ramazani Shadary.

Selon la Conférence épiscopale du Congo (Cenco), qui affirme avoir déployé 40.000 observateurs électoraux pour les scrutins du 30 décembre, les résultats provisoires de l’élection proclamant M. Tshisekedi vainqueur « ne correspondent pas » aux données collectées par sa mission d’observation.

« Nous constatons que les résultats de l’élection présidentielle tels que publiés par la Céni (la commission électorale indépendante) ne correspondent pas aux données collectées par notre mission d’observation à partir des bureaux de vote et de dépouillement », a déclaré jeudi le porte-parole de l’épiscopat congolais, l’abbé Donatien Nshole, lors d’une conférence de presse à Kinshasa.

Belga et AFP