Martin Fayulu triomphe à Paris et annonce le soulèvement populaire en RDC

Martin Fayulu triomphe à Paris et annonce le soulèvement populaire en RDC

Le président Martin Fayulu, candidat de la coalition Lamuka aux élections du 30 décembre 2018, a fait une entrée triomphale à Paris, place de la République, samedi 16 mars où il a tenu un meeting sans précèdent dans l’histoire de la politique congolaise, devant une marée humaine de la diaspora congolaise d’Europe qui lui a demandé des armes et exiger le soulèvement populaire. Un message de démonstration de force très visible envoyé en direction de la communauté internationale.

Ils étaient des dizaines de milliers venus de différents pays d’Europe pour soutenir et écouter le message de vérité des urnes. Le rassemblement est parti de Château Rouge où Martin Fayulu, dans une jeep à toit ouvert, a marché aux côtés de ses partisans jusqu’à la Place de la République.

Devant une foule immense qui scandait « Pesa biso minduki (donnez-nous les armes)», « soulèvement populaire », Martin Fayulu a promis le soulèvement populaire et a appelé l’assemblée a s’y préparer. Il a déclaré que l’objectif de la campagne de vérité des urnes est « de faire savoir à tout le monde qu’il y a eu tricherie, qu’il y a eu hold-up électoral et faire à comprendre à tout le monde que le Congo ne peut pas être en marge de la démocratie, c’est-à-dire, par exemple, instituer la règle « qui perd-gagne ». Il a accusé Felix Tshisekedi de d’avoir trahi le Congo en concluant un accord secret avec Joseph Kabila. Le candidat de la coalition Lamuka qui revendique la victoire à la présidentielle du 30 décembre 2018 avec 62,11 % des voix, alors que la Céni et la Cour constitutionnelle qui ont proclamé Felix Tshisekedi avec 38,57 % lui accordent seulement 34,83 %.

Martin Fayulu Madidi dénonce et conteste vigoureusement les « résultats fabriqués » de ce scrutin par le président de la Commission électorale qui a donné la victoire à Felix Antoine Tshisekedi Tshilombo, tout en maintenant l’emprise de l’ex-chef de l’État Joseph Kabila Kabange.

Il préconise un « recomptage des voix » tout en admettant qu’il s’agissait d’un « exercice très difficile » en raison de la manière dont la Commission électorale nationale indépendante (Céni) a organisé les élections présidentielles, législatives et provinciales.

De passage à Bruxelles samedi passé, Martin Fayulu a dénoncé l’accord de partage du pouvoir conclu entre Joseph Kabila et Felix Tshisekedi pour les vingt prochaines années. Martin Fayulu a affirmé clairement que « c’est Joseph Kabila qui dirige le pays et qui tire les ficelles. Félix Tshisekedi n’est qu’un masque porté par Joseph Kabila ».

Pour Martin Fayulu, le président Joseph Kabila n’a que quitté le pouvoir en apparence après les élections.

Martin Fayulu s’est déclaré seul président légitime de la République démocratique du Congo. Il a appelé le peuple congolais à la résistance pacifique et la communauté internationale à ne pas reconnaitre Felix Tshisekedi qui a été nommé par le président sortant Joseph Kabila. Après Belgique, Suisse et Paris, cette tournée internationale de la vérité des urnes le conduira aux Etats-Unis, au Canada, en Grande-Bretagne et en Allemagne.