L’épave du paquebot Costa Concordia effectuait dimanche d’ultimes manœuvres avant son entrée dans le port de Gênes où elle doit être démontée, deux ans et demi après le naufrage qui avait coûté la vie à 32 personnes. Arrivé dans la nuit, le bateau était immobilisé à environ deux milles. Les techniciens étaient occupés à détacher les câbles le reliant aux deux remorqueurs de haute mer qui l’ont conduit jusqu’ici pour le relier à d’autres remorqueurs en vue de la manœuvre d’entrée dans le port.

L’énorme épave, longue de plus de 290 mètres, ne sera sécurisée à quai que dans l’après-midi vers 15 heures  locales, selon le chef de la Protection civile italienne, Franco Gabrielli, qui a supervisé depuis le début toute l’opération de sauvetage. Menée par l’armateur Costa et effectuée par le consortium américano-italien Titan-Micoperi, la gigantesque opération de sauvetage a vu successivement le redressement du paquebot, son renflouement, sa stabilisation, puis son trajet jusqu’à Gênes où il sera démantelé, le tout pour une facture de quelque 1,5 milliard d’euros.

Une nouvelle vie attend à présent le Concordia, monstre de 114 500 tonnes. Entre 40 000 et 50 000 tonnes d’acier, considérées comme réutilisables, devraient être cédées à des groupes sidérurgiques pour être refondues en de nouveaux matériaux. D’autres pièces «significatives» pourraient faire leur entrée au musée de la Mer de Gênes.

Carte du trajet du Concordia entre l'île du Giglio et Gênes.

AFP