Congo-Brazzaville: le président du collectif des victimes d’explosions de Mpila a été arrêté puis libéré

Joe Washington Ebina, le président du collectif des victimes des explosions de Mpila, a été arrêté mercredi 1er mai dans l’après-midi alors qu’il s’apprétait à tenir une réunion avec

Joe Washington Ebina
Joe Washington Ebina

d’autres sinistrés brazzavillois. Son frère, le député indépendant José-Cyr Ebina, est allé le voir au commissariat de Talengaye, où il est détenu.

Les raisons du kidnapping de Joe Ebina par la police de Sassou Nguesso

Hier aux environs de 17h, alors qu’il tenait une réunion avec les sinistrés des explosions de Mpila au quartier Dragage Joe Washington Ebina a été interpellé par la police conduit par un certain capitaine, sous les ordres du général Bouity.
Depuis un certain moment, les autorités cherchaient un moyen pour s’en prendre à Joe Washington Ebina qui a leurs yeux devenait un « élément dangereux » de par sa popularité croissante. Président d’une organisation humanitaire, Joe Ebina dirige aussi le collectif de victimes, sinistrées et disparus du 4 mars 2012, lesquels trouvent en lui une voix fiable pour les défendre face au gouvernement qui joue au double jeu avec eux. C’est dans ce cadre que des réunions permanentes se tiennent pour établir un cahier de charges de revendications, et la réunion d’hier en était une.

Très tôt le matin le lieutenant Blaise Vinga , un sinistré chez qui la réunion devait se tenir est interpellé par la police ,et gardé pendant plusieurs heures au commissariat de la tsieme, où le colonel Bozock lui dissuade d’assister à la dite réunion. Relâché, Blaise Vinga rejoint Joe Ebina dans son bureau où il lui fait le compte rendu de son interpellation. Quelques minutes plus tard vers 15h 50, le porte-parole de la police nationale, le colonel Jean Aive Alakoua se présente dans le bureau de Joe Washington Ebina,et tente de le dissuader de tenir la dite réunion. A ce moment, Jean Aive Alakoua prétexte une récupération politique des actions de Joe par les forces nuisibles, Il dit être dépêché par le DGPN Jean François Ndenget.

Pendant 45 mn Joe Washington Ebina tente de faire voir à Alakoua le bien-fondé de son action pacifique et sociale, et refuse de reculer. Apres le départ d’Alakoua,  Joe Ebina réunit son équipe pour prendre une décision finale et la majorité l’emporte.
Jean Aive Alakoua , conscient de la tenue de la réunion à 16h a insisté pour rencontrer Joe à cette même heure pour non seulement l’en dissuader, mais aussi le prévenir des possibles représailles venant d’en haut. C’est un peu vers 17h que la délégation conduite par Joe Ebina arrive à Ouenze au quartier Dragage, dans ce qui reste de la résidence du lieutenant sinistré Blaise Vinga. Juste 5 mn après avoir débuté de la réunion la police envahit les lieux et procède à l’arrestation de Joe Washington Ebina qui obtempère, mais demande aux policiers de le laisser les suivre dans sa propre voiture, chose que les policiers lui concèdent.
Alertés, les proches et amis de Joe Ebina envahissent en masse le commissariat et décident de le libérer de gré ou de force, mais son frère ainé le député José Cyr Ebina qui est arrivé sur les lieux le leur déconseille, et tente de discuter avec le commissaire qui lui rassure que lui ne reçoit que des ordres de Bouity, qui lui les reçoit de Jean François Ndenget. Dans la foulée plusieurs députés se joignent à Cyr Ebina qui demande au peuple de camper devant le commissariat jusqu’à la libération de Joe Ebina.Sitting des congolais
Après plusieurs coups de fil croisés, il ressort que Jean François Ndenget ait prit délibérément la décision de mettre Joe aux arrêts, pour lui faire payer ses prises de positions dans l’affaire Mao, cette personne vivant avec handicap, morte dans un commissariat de police, après son arrestation commandité par Ndenguet.

Par Olivier Mouébara

Diffusé le 3 mai 2013, par www.congo-liberty.com

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