CENI: la Cenco grille l’abbé Malu Malu et interdit aux prêtres et religieux catholiques

L’information livrée le week-end dernier par l’Agence Belga, selon laquelle des sources officielles congolaises lui auraient affirmé le retour de l’Abbé Apollinaire Malu Malu à la tête de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) rénovée continue de débrayer la chronique à Kinshasa.

CencoPour certain observateurs, cette affaire est une invention de mauvais goût de la part des Belges, qui voulaient lancer un ballon d’essai dans l’opinion congolaise.Ils en ont eu pour leur compte.

Car les réactions n’ont pas tardé à venir. D’abord de la part de l’église catholique congolaise elle-même. Par le biais de la Commission Episcopale Nationale Congolaise (CENCO), les évêques congolais ont indiqué n’avoir désigné aucun ecclésiastique, prêtre ou religieux, comme représentant de leur confession religieuse pour le pouvoir et la poursuite de son sacerdoce.

Outre l’église catholique, beaucoup de Congolais n’apprécient pas également le retour de l’Abbé Malu malu à la tête de la CENI, ils y sont même très opposés.

La plupart des personnes interrogées sur ce supposé come-back du prêtre de Butembo à la centrale électorale les fait frémir de colère.

Car Malu malu avait été accusé de partialité en 2006. Les résultats donnés par lui faisant de Kabila l’élu auraient été manipulés, selon notamment Vincent de Paul Lunda Bululu, qui à l’époque avait dirigé les services de compilation du Mouvement de Libération du Congo (MLC).

Outre cette partialité reprochée au prêtre catholique, une certaine opinion pensent aussi que l’homme a perdu son statut d’acteur de la société civile. Il est devenu, au vu et au su de tout le monde, un membre de la Majorité présidentielle.

C’est à ce titre, indique-t-on qu’il avait piloté le programme de paix a l’Est du pays dénommé  » Amani Yetu « . C’est aussi en qualité de membre de la majorité présidentielle qu’on l’a vu participer, à Kampala, aux négociations entre le gouvernement et le M23.

En clair, Malu malu est devenu politicien, estiment la plupart des observateur avertis.
Aussi, pour la plupart, la CENCO a fait son devoir, celui de rétablir la vérité.

Elle n’a mandaté personne à la CENI. Malu malu voulait peut être y aller sous ce manteau, pour servir encore le pouvoir, pour lequel il roule. Cette fois il n’a pas eu de chance. On l’a donc grillé.

(La Tempête des Tropiques 15/05/2013 – 07:18)