RDC: Six athlètes demandent l’asile politique à la Grande-Bretagne

Six membres de la délégation de la RDC aux Jeux olympiques et paralympiques de Londres, et qui ont fait défection, ont demandé l’asile politique à la Grande-Bretagne ce lundi 17 septembre. Il s’agit de trois membres de l’encadrement technique, d’un entraîneur et de deux athlètes handicapés. Pour appuyer leur demande, ils invoquent des raisons politiques, des conditions d’entraînement inadaptées et la faiblesse de leurs primes.

Peu avant le début des jeux paralympiques, trois des six personnes aujourd’hui en rupture de banc avaient dénoncé les mauvaises conditions d’entraînement et la faiblesse de leurs primes.

Aujourd’hui, les six demandeurs d’asile évoquent aussi des raisons politiques et des violations des droits de l’homme en RDC. Parmi eux, Guy Nkita, le directeur technique national de la Fédération d’athlétisme.

« Ces interviews faites par nos amis des Paralympiques dénonçant de mauvaises conditions de leur entraînement, toutes ces interviews ont fait que les dirigeants étaient fâchés contre nous. Et ils nous ont menacés. Connaissant les réalités de chez nous, parce que chez nous, il n’y a pas la liberté d’expression, on était vraiment soucieux, inquiets et stressés par ces menaces ».

Les autorités congolaises rejettent ces explications. Pour elles, aucune des raisons mises en avant par ces athlètes ne peuvent justifier leur refus de rentrer au pays. D’autres raisons le motive, comme l’exprime Alain Badiashile Kayatshi, secrétaire général du Comité olympique congolais.

« Je pense que cette attitude relève tout simplement de l’imaginaire de tous les athlètes africains. Enfin, d’une bonne partie qui pense que l’Eldorado, c’est l’Europe. C’est là où la manne tombe du ciel. Il n’y a aucune raison politique ».

Depuis la fin des JO et des Jeux paralympiques, les athlètes africains sont nombreux à s’être évaporés dans la nature. Des Congolais mais également des Camerounais, des Ivoiriens, des Guinéens ont choisi de ne pas rentrer au pays. Des fugues courantes lors des rencontres internationales, mais c’est la premières fois que certains demande l’asile politique.

RFI