Europe: Moscou dénonce le déploiement militaire américain en Pologne

Europe: Moscou dénonce le déploiement militaire américain en Pologne

Un convoi composé de 24 véhicules blindés Humvee et une dizaine de camions a déjà franchi ce jeudi la frontière la Pologne et l’Allemagne, où 36 000 soldats américains sont stationnés.

Les autorités polonaises ont accueilli samedi les soldats américains déployés en Pologne lors d’une cérémonie tenue dans la ville de Zagan, dans l’ouest du pays. Il s’agit de l’un des plus vastes déploiements militaires des Etats-Unis en Europe depuis la fin de la guerre froide.

Venue de Fort Carson dans le Colorado, la « Brigade de fer », comptant quelque 3500 soldats et équipée notamment de chars lourds Abrams, sera déployée aussi par rotations dans six autres pays membres de l’OTAN, les trois pays baltes, la Roumanie, La Bulgarie et la Hongrie.  » Dans le cadre de l’opération « Atlantic Resolve » il y a des forces américaines qui reviennent en Europe, et c’est une réponse à ce que fait la Russie « , a fait savoir vendredi 13 janvier la secrétaire générale déléguée de l’OTAN, Rose Gottemoeller. L’opération a été décidée par le président américain Barack Obama après l’annexion de la Crimée et l’intervention russe dans l’est de l’Ukraine, afin de rassurer ses alliés inquiets du comportement de la Russie.

La réaction de la Russie ne s’est pas fait attendre: « Nous considérons cela comme une menace contre nous », a déclaré le porte-parole de la présidence russe Dmitri Peskov. « Il s’agit d’une opération quimenace nos intérêts, notre sécurité », a-t-il dit.

Une arrivée de blindés américains chaleureusement accueillie en Pologne et dénoncée par Moscou. Sans citer nommément les Etats-Unis, il a dénoncé le fait qu’un « pays tiers renforce sa présence militaire à nos frontières en Europe. Ce n’est même pas un pays européen, a-t-il souligné ».

Mais le ministre polonais de la Défense Antoni Macierewicz l’a fait, citant la guerre entre la Russie et la Géorgie en 2007, la catastrophe aérienne de Smolensk où le président polonais Lech Kaczynski avait trouvé la mort en 2010, le conflit ukrainien et « des agressions cybernétiques et politiques » contre les pays baltes.

Alexeï Mechkov, vice-ministre russe des Affaires étrangères, a qualifié de son côté ce déploiement « hâtif » de « facteur de déstabilisation pour la sécurité européenne ».