Législatives en Allemagne: les électeurs appelés aux urnes ce dimanche

Les bureaux de vote ont ouvert sur tout le territoire allemand à 8h, heure locale, ce dimanche 22 septembre. Jour de vote pour les 62 millions d’électeurs et jour de test pour la chancelière Angela Merkel.article_merkel

La campagne électorale a largement été centrée sur sa personne et son action et, si les premiers temps les prognostics lui prédisaient une victoire facile, le jeu s’est resserré au fil des jours. Les bureaux de vote ferment à 18h. Retrouvez sur notre antenne, dès 18h10 les premières tendances et analyses, dans Carrefour de l’Europe.

C’est une des élections les plus ouvertes en Allemagne. Ouvertes, parce que les derniers sondages donnent la droite et la gauche au coude-à-coude. Même si l’avance considérable des chrétiens-démocrates d’Angela Merkel sur les sociaux-démocrates emmenés par Peer Steinbrück permettra à la chancelière d’avoir une avance confortable, le gouvernement sortant n’est pas sûr de disposer d’une majorité à 18 heures à la clôture des bureaux de vote.

Cette élection est aussi particulièrement ouverte, parce que le nombre des indécis est toujours plus nombreux et que des surprises de dernière minute restent possibles.

Quelle coalition possible pour diriger l’Allemagne ?

Si la coalition sortante n’a pas la majorité ce dimanche soir, l’option la plus vraisemblable reste une grande coalition entre chrétiens et sociaux démocrates qui serait emmenée comme entre 2005 et 2009 par Angela Merkel. Un tel gouvernement disposerait d’une majorité confortable.

Mais les sociaux-démocrates en gardent un mauvais souvenir, puisque la dernière édition de cette configuration s’était terminée pour eux par une défaite historique. S’ils l’acceptaient bon gré mal gré nul doute qu’ils tenteraient d’arracher le plus de compromis possible à Angela Merkel.

Les petits partis faiseurs de rois, ou de reine

D’après les derniers sondages, près de sept électeurs sur dix devraient voter ce dimanche pour les deux grands partis : les chrétiens-démocrates de la chancelière Angela Merkel et les sociaux-démocrates emmenés par Peer Steinbrück. Mais ils séduisent moins d’électeurs qu’autrefois. Et le scrutin largement proportionnel les oblige, s’ils ne gouvernent pas ensemble dans une grande coalition, à s’allier à des partis plus petits.

Longtemps, les choses étaient simples : à côté des deux grands partis, la CDU et le SPD, seuls les libéraux étaient représentés au Bundestag et jouaient les partis charnières. Dans les années 1980, les Verts sont apparus sur la scène politique. Et après la réunification, Die Linke, le parti de gauche issu d’une fusion entre l’ex-parti communiste est-allemand et des déçus de la social-démocratie.

L’émergence des eurosceptiques

Au total, donc, cinq partis siègent dans le Parlement sortant. Un petit nouveau pourrait faire son apparition ce dimanche soir : les eurosceptiques de l’AfD, qui viendraient alors compliquer la donne pour Angela Merkel. Sa coalition avec les libéraux n’aurait sans doute pas de majorité. Mais les alliés de la chancelière, en perte de vitesse, sont sur la sellette. Ils doivent franchir la barre des 5 % pour être représenté au Parlement ce dont ils ne sont pas assurés.

Les écologistes, qui avaient le vent en poupe il y a encore quelques mois, ont perdu de leur superbe et pourraient faire, sinon verte, en tout cas grise mine ce soir. Die Linke, le parti à la gauche des sociaux-démocrates, a en revanche l’espoir de réaliser un bon score avec un programme de lutte contre la précarité sociale, un thème central de la campagne.

RFI