Kinshasa: des policiers déployés autour de la résidence d’Etienne Tshisekedi

Des policiers ont été déployés samedi dans la matinée autour de la résidence de l’opposant historique Etienne Tshisekedi qui a appelé à une manifestation pour réclamer le depart du president Kabila le 19 décembre, date de la fin de son deuxième et dernier mandat.
Des policiers sont aussi visibles devant le siège de l’UDPS. Des militants de l’opposants isolés avouent ne pas savoir comment se réunir.
Le meeting de l’opposition n’a pas été autorisé par les autorités. Le vice-gouverneur de la ville de Kinshasa avait demandé à l’opposition de “mettre en veilleuse” son projet de manifester.
Les autorités de la ville ont interdit toute manifestation à caractère politique sur la place publique à Kinshasa.
Selon notre consoeur Sonia Rolley de RFI, la police parade près du lieu où devrait se tenir le meeting de l’opposition. Un match de football se joue également à cet endroit. Des équipes de foot de femmes se font face.
Sur le même espace, relate notre reporter sur place, des policiers apprennent à conduire des motos devant le chef de la police de Kinshasa, le general Kanyama.
D’autres policiers patrouillent sur le boulevard Lumumba au niveau de Limete en remotant vers la Place Victoire.
Les résidences de Charles et Christian Mwando attaquées à Lubumbashi
Les résidences privées de Charles et Christian Mwando ont été attaquées à coup des pierres samedi 19 novembre à Lubumbashi par un groupe des jeunes non identifiés, dénonce Christian Mwando. Père et fils, les Mwando sont tous deux députés nationaux et leaders de l’Union nationale des démocrates fédéralistes (UNADEF), parti membre du Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement. Des véhicules ont été endommagés et des vitres de deux residences cassées.
Christian Mwando accuse des jeunes qui seraient encadrés, d’après lui, par certains éléments de la police:
«Il y avait des pierres qui étaient lancées. Il y avait un groupe (d’assaillants) qui étaient ici (à la maison) et il y avait deux (véhicules 4×4) de la police…»
Il dit avoir alerté les autorités de la police, qui ont dépêché des policiers sur place. Ces derniers ont fait usage de bombes lacrymogènes pour disperser les assaillants.
«Après avoir fui ici, ces gens-là sont partis à la résidence de mon père – le président du G7, Charles Mwando. Là, ils ont pu entrer dans la maison. Ils ont saccagé l’intérieur et les véhicules. Et ils sont partis en promettant de revenir», a poursuivi Christian Mwando, précisant qu’un policier qui était dans le groupe a été arrêté.
Vous pouvez l’écouter ici: Télécharger
La Police dit avoir été informé par un coup de fil du député Mwando. En réaction, elle a dépêché sur le lieu des éléments qui ont réussi à rétablir l’ordre.
Mais, les partisans de Christian Mwando, qui ont été informés du saccage de la résidence de leur leader, sont descendus sur le lieu pour s’en prendre à tout ce qui bougeait, a indiqué le porte-parole de la PNC, le colonel Pierrot Mwanamputu, depuis Kinshasa.
Dans cet extrait sonore, le porte-parole de la PNC identifie les assaillants comme des «partisans de l’autre aille de l’UNADEF» :