Kenya, Ouganda, Rwanda, Soudan et Burundi adoptent un visa touristique unique

Les dirigeants des pays de la Communauté est-Africaine (EAC) sont tombés d’accord mercredi sur un visa touristique unique dans le but de stimuler l’industrie du tourisme, suite à leur rencontre d’un jour à Mombasa, ville cotière kenyane.EAC-afrique
Les ministres du Kenya, de l’Ouganda, du Rwanda, du Soudan et du Burundi vont finaliser la modalité de l’utilisation des cartes d’identité nationales (ID) comme documents de voyage avant le 15 octobre 2013. S’exprimant au cours de ce sommet de l’EAC sur les infrastructures, le président kenyan Uhuru Kenyatta a indiqué que les autorités de la douane et du revenu des cinq pays s’effocent de réaliser la libre circulation des personnes au sein de l’EAC en janvier 2014.
« Nous avons eu d’énormes progrès en ce qui concerne le visa touristique unique et la circulation des personnes à travers l’utilisation des cartes d’identité, des cartes des électeurs, des cartes des étudiants pour permettre la libre circulation de nos gens dans nos pays », a-t-il déclaré.
Pour les observateurs de l’industrie touristique, le visa commun facilitera les arrangements de voyage pour ceux qui veulent visiter les attractions touristiques de l’Afrique de l’Est. Les pays de l’EAC cherchent à adopter un passeport et un visa commun depuis 2005, tandis que la réalisation des initiatives bute sur les problèmes de sécurité, l’insuffisance des infrastructures et des désaccords sur les barèmes de visa et la modalité de partage des revenus. Selon le président kenyan, l’EAC a le poteniel d’attirer les investisseurs et de constituer un marché de plus de 200 millions de personnes.

Le visa touristique unique, une priorité pour la Communauté Est-Africaine (EAC)

Le Secrétaire Général de la Communauté Est-Africaine (EAC), le Dr Richard Sezibera a nommé l’introduction d’un visa touristique unique dans la région et la relance d’un passeport de l’Afrique à travers les Etats membres, comme parmi les principales priorités pour le bloc commercial en 2013 aux côtés de l’élimination des barrières non tarifaires dans les secteurs aérien et dans le secteur du tourisme.

Ces questions ont été à l’origine des déceptions majeures entre l’industrie du tourisme, qui a longtemps été aux prises avec l’image chère de l’Afrique de l’Est pour se rendre dans plusieurs pays, où les frais de visa pour une famille de quatre peut aller jusqu’à 1 000 $ US si vous allez visiter tous les membres des 5 États. Ces coûts supplémentaires sont considérées comme un obstacle à la promotion croisée entre région et les forfaits safari, et tandis que le Kenya autorise la réadmission après l’obtention d’un visa initial lors de la visite d’autres pays comme l’Ouganda, le Rwanda, le Burundi ou la Tanzanie, aucun des autres pays n’offrent la même option pour les touristes.

Les intervenants ont blâmé les bureaucrates qui traînent en longueur sur des questions techniques telles que le partage des revenus qui, compte tenu de la technologie d’immigration hautement perfectionné en place aux points de contrôle d’immigration aujourd’hui est désormais considérée comme un prétexte par certains États membres pour ralentir l’intégration et pour prolonger l’existence d’autres obstacles non tarifaires en place.

L’idée d’un visa commun avait été lancée au sein de la délégation ougandaise en 2001 à l’East African Community et au Comité du Tourisme et de la Faune, et avait été accueilli chaleureusement, puis enseveli sous la paperasse.

L’ancien ministre du Tourisme du Kenya Najib Balala n’a pas mâché ses mots en début d’année dernière quand il a accusé les forces sombres au sein de l’EAC de faire obstruction dans des domaines cruciaux.

Le temps nous dira si au cours des 11 prochains mois et demi de 2013, ce travail de longue souffrance sera terminé ou traîné encore dans une autre année.

Avec Xinhua et Afrique Voyage