RDC : mutinerie à la prison de Makala, la situation reste confuse

En République démocratique du Congo, ce mardi 2 juillet, une mutinerie secoue la prison centrale de Makala, près de Kinshasa.

PIR-RDCSelon plusieurs témoins, des tirs ont été entendus sur place, la police et l’armée se sont déployées près du bâtiment où la situation reste très confuse.Tout a commencé vers 4 heures du matin, avec l’arrivée à la prison de militaires et de policiers lourdement armés. Selon plusieurs sources, les forces de l’ordre et de sécurité ont eu pour mission de transférer des détenus, 16 au total, vers la prison militaire de Ndolo, qui se trouve également dans la capitale.

D’autres détenus, en nombre assez important, se sont ralliés au groupe visé, pour empêcher qu’ils sortent de la prison centrale de Makala. Vers 7 heures, les policiers et les militaires ont alors usé de la force. Ils ont lancé des grenades lacrymogènes. Des coups de feu ont été entendus pendant longtemps.

Quand la tension a baissé, une ambulance a franchi la porte de la prison et n’en est pas encore ressortie à la mi-journée. Certaines sources parlent de morts et de blessés, mais aucun bilan n’est pour l’instant disponible.

nombreuses zones d’ombre autour de la mutinerie de Makala

Coup de chaud, mardi 2 juillet, à la prison centrale de Makala, à Kinshasa. Des tirs ont été entendus. La police est intervenue. Il reste encore de nombreuses zones d’ombre autour de ce qui s’est passé. Les versions divergent notamment sur les raisons de cette agitation.

Le calme est revenu à la prison centrale de Makala. Il n’y a pas eu de mort, seulement des blessés, selon le commandant de la police d’intervention rapide. Mais d’autres sources font état d’un mort parmi les policiers et d’un prisonnier grièvement blessé.

La police affirme avoir mené l’opération pour rechercher des armes blanches dans des cellules de la prison. Des machettes et diverses autres armes blanches auraient ainsi été récupérées, surtout chez les grands criminels.

Mais d’autres sources qui s’étaient confiées à RFI ont affirmé que l’opération des forces de l’ordre et de sécurité avait pour objectif de permettre le transfert à la prison militaire de Ndolo de certains détenus, au total seize, épinglés comme « dangereux » par la nouvelle direction de la prison. Affecté à la prison de Makala, lors de la dernière permutation de responsables des centres pénitentiaires, le nouveau directeur, un officier militaire, a revu tout le système de gestion de la prison.

Par RFI