Togo: dans les rues, la mobilisation de l’opposition ne faiblit pas

Togo: dans les rues, la mobilisation de l’opposition ne faiblit pas

L’opposition togolaise était dans la rue samedi 2 décembre pour réclamer le départ du président Faure Gnassingbé. Malgré les incessants contacts des chefs d’Etat de la sous-région pour un dialogue qui sorte le Togo de la crise, la mobilisation ne faiblit pas. Une fois encore, samedi, les manifestants étaient dans les rues de Lomé et dans certaines villes du pays.
La mobilisation ne faiblit pas. La coalition des 14 partis d’opposition a encore fait le plein, samedi. Les organisateurs estiment que la marche a réuni 600 000 personnes dans les rues de Lomé. Cette journée d’action était la troisième de la semaine et la dix-septième depuis le 19 août, quand des manifestations organisées par un petit parti de l’opposition dans plusieurs villes du pays avaient tourné à l’affrontement avec les forces de l’ordre.

Dans la déclaration sanctionnant la longue marche, l’opposition félicite les manifestants : « Grâce à votre détermination, le pouvoir est contraint de négocier, de libérer quelques manifestants ».

Des actions d’apaisement certes, mais c’est insuffisant, selon les organisateurs de la manifestation. « Force est de constater que malgré les annonces du gouvernement, les villes martyres de Mango, Bafilo et Sokodé sont toujours en état de siège, et l’exercice du droit constitutionnel de manifester est toujours interdit dans ces trois villes et à Kara », a rappelé au micro l’un des organisateurs, Abi Tchessa, du Parti socialiste pour le renouveau (PSR).

Pour lui, cette détermination a permis à toutes les couches ethniques du pays de prendre conscience de la situation. « Jamais ils ne réussiront à nous diviser. Ils ne monteront pas une ethnie contre une autre, ce n’est plus possible ! Voilà le Togo et ce Togo-là vous l’avez façonné. C’est grâce à votre courage », a-t-il lancé.

La manifestation s’est achevée dans le calme, mais sur le chemin du retour, des incidents ont été signalés. Les forces de l’ordre ont pris certains manifestants à partie, un responsable de l’Alliance nationale du changement a été bastonné.

Une nouvelle marche est déjà prévue jeudi prochain.

Rfi