RCA: des cadres de la Seleka créent leur mouvement politico-militaire

RCA: des cadres de la Seleka créent leur mouvement politico-militaire

anti-balakaL’UPC, l’Union pour la paix en Centrafrique, a donc vu le jour sous l’impulsion de deux figures de l’ex-rébellion : Ali Darassa qui commandait la région de Bambari avant que la Seleka n’y installe son état-major militaire en mai dernier et Mahamat al-Khatim, autre puissant chef de guerre, qui a perdu beaucoup d’hommes en affrontant les forces françaises par deux fois au moins cette année.

« Aujourd’hui, l’heure est à la paix », martèle le porte-parole de ce nouveau mouvement, Ahmat Nedjad Ibrahim. « Nous sommes contre la partition et pour la cessation des hostilités sur la base de [l’accord de] Brazzaville, explique-t-il. Nous avons décidé de travailler avec une nouvelle génération qui ne fait pas partie forcément de la famille selekiste, ajoute le capitaine Nedjad, qui déplore l’incompétence de l’état-major Seleka à maîtriser ses hommes. »

L’UPC s’est aussi doté d’une aile politique. A sa tête, celui qui était il y a quelques jours encore le porte-parole officiel de l’ancienne rébellion, Habylah Awal. Il tempère un peu la scission avec la Seleka canal historique : « Pourquoi rompre avec Nourredine Adam et Michel Djotodia ? Je ne renie pas mon passé à la Seleka, mais le problème c’est sa passivité, son manque de cap, de projet et de leadership », explique-t-il. Quant à la partition du pays, pour Habylah Awal, cette question n’est plus d’actualité, mais elle reste une option.

Rfi