La Corée du Nord a procèdé à un tir de missile

La Corée du Nord a procèdé à un tir de missile

Pyongyang a effectué une tentative de lancement d’un missile dimanche, mais l’expérience s’est soldée par un échec, annonce l’agence de presse Yonhap, se référant à l’armée sud-coréenne.

« La Corée du Nord a tenté de lancer ce matin un missile non identifié, depuis un polygone situé près de la zone Sinpo (Sud Hamgyong, sur la Mer du Japon), mais nous estimons qu’elle a échoué », cite l’agence la déclaration du Comité des chefs d’états-majors interarmées.

Il s’agit du deuxième tir effectué depuis Sinpo ces derniers temps. Rappelons que le 5 avril, la Corée du Nord avait tiré un missile balistique de moyenne portée de type KN-15. Ces informations interviennent sur fond de montée des tensions entre la Corée du Nord et les États-Unis. Washington, Séoul et Tokyo s’attendaient à ce que Pyongyang effectue  un tir de missile ou un test nucléaire à l’occasion du 105e anniversaire de la naissance de Kim Il-sung, grand-père du dirigeant nord-coréen Kim Jong-un.

Le tir faisait suite à une grande parade militaire organisée hier à Pyongyang, au cours de laquelle le régime a dévoilé ce qui ressemble à des missiles intercontinentaux d’un nouveau type. Les Etats-Unis ont déployé autour de la péninsule un porte-avion et d’autres navires de guerre, dans l’objectif de dissuader la Corée du Nord à se livrer à des « provocations » nucléaires ou balistiques. Le vice-président américain Mike Pence est attendu à Séoul en fin d’après-midi (16 h à Séoul, 9h heure de Paris).
Avec notre correspondant à Séoul,  Frédéric Ojardias

La Corée du Nord montre une fois de plus qu’elle refuse de se laisser intimider. Elle a procédé ce matin à un tir de missile depuis son port de Sinpo sur la côte est, face à la mer du Japon. L’engin a explosé presque immédiatement après son lancement, selon les armées sud-coréenne et américaine. Le type de ce missile n’a pas encore été déterminé.

Même raté, un essai est un pas de plus qui permet de faire progresser le programme nucléaire et balistique nord-coréen. L’arrivée d’un porte-avion américain, et de l’évocation par les Etats-Unis de la possibilité de frappes préventives n’ont visiblement pas suffi à dissuader Pyongyang.

Acte de défiance

Ce nouvel acte de défiance prend place quelques heures seulement avant l’arrivée en Corée du Sud du vice-président américain, une visite de trois jours pour discuter de la stratégie à adopter face au Nord.

Même s’il n’y a aucun danger immédiat, le gouvernement sud-coréen a convoqué ce matin son conseil de sécurité nationale. Aux Etats-Unis, le secrétaire à la Défense James Mattis a déclaré que le président Donald Trump était au courant du tir, mais qu’il n’avait aucun commentaire à faire.

Pour dissuader Pyongyang, les États-Unis ont dépêché en mer du Japon un groupe aéronaval conduit par le porte-avions USS Carl Vinson. La Corée du Nord a alors menacé de riposter en effectuant une frappe surprise sur les bases militaires américaines.

Avec Rfi et Agences