Martin Fayulu: « Tshisekedi ne réussira pas là où Kabila a aussi échoué »

Martin Fayulu: « Tshisekedi ne réussira pas là où Kabila a aussi échoué »

La Première ministre belge, Sophie Wilmès, est en visite gouvernementale en République démocratique du Congo. La Première ministre Sophie Wilmès a eu un entretien avec Martin Fayulu dans l’après-midi à Kinshasa.

« Tshisekedi ne réussira pas là où Kabila a aussi échoué »Candidat aux élections présidentielles de fin 2018 en République démocratique du Congo, Martin Fayulu, que beaucoup d’observateurs considèrent comme le vrai vainqueur de ce scrutin, était l’invité de marque d’une réception que le gouvernement belge organisait jeudi soir à Kinshasa dans la résidence de l’ambassadeur.

M. Fayulu a appelé la Belgique et le reste de la communauté internationale à s’investir pour rendre sa souveraineté au peuple congolais. Car à ses yeux, « cette souveraineté est maintenant aux mains du véritable chef, (l’ancien président) Joseph Kabila, qui a conclu un accord avec un président qu’il a désigné comme une marionnette, Félix Tshisekedi. Ce dernier ne réussira pas là où Kabila a échoué ». L’ex-candidat considère que M. Kabila a tronqué le résultat électoral et s’est entendu avec M. Tshisekedi pour préserver son pouvoir à travers lui.

Les institutions congolaises sont ainsi dépourvues de légitimité, selon M. Fayulu. « Conséquence de cela, nous sommes confrontés à une crise sociale aggravée, à une corruption encore plus endémique qu’auparavant, à la guerre et aux massacres dans l’est du pays », poursuit-il. Martin Fayulu en appelle à de nouvelles élections après une période de transition destinée à mener de véritables réformes. « Voyez le Malawi, la semaine dernière: le résultat des élections présidentielles de mai dernier a été contesté, et de nouvelles élections se profilent. Les capitales du monde entier ont applaudi ».

C’est ce message que M. Fayulu a transmis à la Première ministre Sophie Wilmès, lors d’un entretien dans l’après-midi à Kinshasa. « La Belgique peut contribuer à faire du Congo un État de droit, avec des frontières fixes et sans ingérence d’autres pays », selon le leader de l’opposition.

(Avec Belga)