Kinshasa: Martin Fayulu en meeting populaire au Camp Luka ce dimanche 4 août, dispositif policier renforcé

Kinshasa: Martin Fayulu en meeting populaire au Camp Luka ce dimanche 4 août, dispositif policier renforcé

Poursuivant ses actions de terrain dans le cadre de réclamation de la vérité des urnes de la présidentielle du 30 décembre 2018, le président Martin Fayulu, qui continue de revendiquer toujours la victoire de la présidentielle de décembre 2018 en République démocratique du Congo, va tenir un meeting populaire ce dimanche 4 août 2019 au Camp Luka dans la ville de Kinshasa. La mobilisation est tellement impressionnante et le dispositif policier et militaire est renforcé autour du Camp Luka. Ce meeting intervient après avoir réaffirmé à l’unanimité, le combat pour la vérité des urnes lors de la réunion de présidium de Lamuka à Lubumbashi.

L’un des porte-étendards de Lamuka, Martin Fayulu Madidi, va engager un échange ce dimanche 4 août avec la population du camp Luka au cours du meeting populaire prévu à cet effet. La population de camp Luka est déjà saisie et n’attend que l’heure « H » pour communier avec celui sur qui ils continuent à dire avoir porté leur vote à 100 % le 30 décembre 2018.

C’est Devos Kitoko, Secrétaire général d’Ecidé, un brillant théoricien de « la vérité des urnes », qui l’avait annoncé à la presse, en prédisant à l’avance une mobilisation impressionnante pour Martin Fayulu Madidi, comme lors de toutes ses déscentes dans la ville de Kinshasa avec la dernière en date, qui est son meeting à la place St-Thérèse à N’Djili.

Quant à savoir si Martin Fayulu Madidi va tenir son meeting du camp Luka comme leader de Lamuka ou d’Ecidé, Kitoko se montre intraitable. « Fayulu Madidi parlera à la population du camp Luka ce dimanche comme Président de la république élu qui cherche à recouvrer son impérium par le combat de la vérité des urnes que mène le peuple congolais ».

“Martin Fayulu est le président légitime. Il a été élu par la population mais, n’a pas l’impérium”, déclare Devos Kitoko, Secrétaire général de l’Écidé, parti cher à Fayulu. Et de poursuivre: ”Il doit maintenir le contact avec la population congolaise”.

Devos Kitoko a aussi déclaré qu’après le meeting de ce dimanche au camp Luka à Kinshasa, Martin Fayulu Madidi va reprendre son bâton de pèlerin pour une nouvelle tournée à l’intérieur du pays. Il commence par Tshikapa, capitale du Kasaï, dans l’ancien Kasaï occidental pour terminer en Ituri pour la première phase. La deuxième est encore à l’étude et sera communiquée en temps opportun.

Martin Fayulu Madidi, tout comme les leaders et hauts-cadres de Lamuka (Adolphe Muzito, Eve Bazaiba, Steve Kivuata, Devos Kitoko, qui ne jurent que par le combat de la vérité des urnes) sont aux anges, ragaillardis par les conclusions du Présidium de Lamuka, tenu à Lubumbashi le mercredi dernier. Conclusions qui réaffirment haut et fort la nécessité de poursuivre le combat des urnes.

C’est ce message que Fayulu Madidi apporte aux populations du camp Luka lors de son meeting de ce dimanche. Au MLC, ce discours radical est porté par la secrétaire générale (SG) Eve Bazaiba qui vient d’être reconduite à ce poste par le chairman Jean-Pierre Bemba Gombo, qui l’avait déléguée à la réunion du Présidium, avec les pleins pouvoirs comme représentante plénipotentiaire.

Là où lui-même Jean-Pierre Bemba Gombo qui vient de prendre le témoin comme coordonateur de la plateforme pour un trimestre après Moïse Katumbi Chapwe, il évite dans tout discours de se prononcer entre l’Opposition républicaine, prônée par Moïse Katumbi, et radicale par Fayulu, Muzito et Eve Bazaiba.

C’est notamment ce flou artistique qui est à la base de la démission de Jean-Jacques Mamba comme porte-parole du MLC la semaine dernière, qui n’émet plus sur la même longueur d’ondes avec la SG Eveline Bazaiba à ce sujet. Lui, Mamba, est pour une Opposition plutôt modérée et ouverte au pouvoir de Félix Tshisekedi, tandis que son chef Eveline Bazaiba est, elle, dans une position diamétralement opposée. C’est bien cela la beauté de la démocratie où des tendances peuvent s’entrechoquer dans un même parti politique.

(Bakolokongo avec Mediacongo.net)