Affaire Chebeya: les défenseurs des droits humains en appellent aux instances internationales

En RDC, le collectif des ONG de défense des droits de l’homme réagit après la décision de la Haute cour de ne pas poursuivre le général Numbi, l’ancien chef de la police, pour le meurtre de Floribert Chebeya ; un homme pourtant accusé par le policier Paul Mwilamwe. Face à la presse ce vendredi 26 octobre à Kinshasa, le collectif a annoncé son intention de ne pas en rester là et réfléchit désormais au moyen de porter l’affaire devant des juridictions étrangères.

Robert llunga Numbi, des Amis de Nelson Mandela pour les droits de l’homme a été le premier à prendre la parole, ce 26 octobre. Il a expliqué comment, au plan international, les défenseurs des droits humains se sont mobilisés pour faire la lumière sur le double assassinat de Floribert Chebeya et de Fidèle Bazana. Selon Robert llunga Numbi, le policier Paul Mwilamwe, le « vrai » Mwilamwe, a-t-il insisté, s’est manifesté de lui-même pour dire sa vérité.

Au moins sept heures de témoignages de Mwilamwe seraient disponibles entre les mains des activistes des droits de l’homme, mais, devant la décision de la Haute Cour militaire de ne pas poursuivre le général John Numbi Banza Tambo, Maître Sylvain Lumu de la Ligue des électeurs, a fait part de la volonté des parties civiles de s’adresser désormais à des instances étrangères.

« Nous allons voir, dit-il, comment l’affaire peut être amenée dans les instances internationales, notamment la Commission africaine des droits de l’homme mais aussi au nom de l’universalité des droits de l’homme, faire émouvoir les mécanismes de compétence universelle des Etats comme la France ou la Belgique pour poursuivre M. John Numbi et consorts pour torture à l’égard de M. Floribert Chebeya et Fidèle Bazana ».

Par RFI